La pollution générée par notre vie numérique, en chiffres

En bref : 

Dans cet article TREASY, nous souhaitons aborder le sujet – souvent sous-estimé – de l’impact environnemental de nos vies numériques. 

A travers les données chiffrées que nous avons pu nous procurer, nous souhaitons vous expliquer l’ampleur de cette pollution d’un nouveau genre, invisible mais réelle.

Il est temps pour nous tous d’ouvrir les yeux.

Chers Tresaynautes,

Aujourd’hui un sujet qui peut surprendre : la pollution numérique, que nous produisons tous via nos activités numériques.


Les faits sont là :

Envoyer des mails, échanger des documents, stocker et partager des photos, regarder des vidéos en ligne… 

Nous nous adonnons tous à ces activités numériques très régulièrement.


Nous ne savons pas si vous êtes tous conscients des conséquences sur l’environnement de cet état de fait…

Nous l’avons nous-mêmes découvert avec surprise il y a quelques temps.

Nous voulons donc tenter ici de partager avec vous des informations, pour vous aider à mesurer, grâce à quelques données chiffrées, l’ampleur de ce phénomène invisible.


Pour la France, quinze millions de tonnes équivalent carbone. C’est le volume de gaz à effet de serre émis par le numérique français en 2019, selon un rapport réalisé par le Sénat l’été dernier.

Si rien n’est fait pour la réduire, cette empreinte carbone pourrait augmenter de 60% d’ici à 2040.

Il n’est plus permis désormais de rester aveugle devant les conséquences environnementales engendrées par certaines technologies. 

L'ampleur d'un phénomène mondial

Pour que les choses soient claires, nous préférons vous le dire tout de suite : la pollution numérique aujourd’hui, à travers le Monde, ce sont des chiffres qui donnent le vertige !

 

Au niveau mondial, Internet représente 45 millions de serveurs et 800 millions d’équipements réseaux (routeurs, box ADSL…), sans oublier près de 10 milliards d’objets connectés utilisés dans le monde…

En une heure, 8 à 10 milliards de mails sont échangés (hors spam) sur la Planète !

En outre, les spécialistes pensent désormais que la technologie utilisée pour transmettre des données (vidéos, jeux, musiques notamment) influe beaucoup sur les émissions de dioxyde de carbone. Ainsi, la fibre optique est réputée ne générer que 2 grammes par heure, les câbles en cuivre en produire 4. Le mauvais élève semble bien être la 3G avec 90 grammes d’émissions par heure. Quant à la 5G, il semble que cette nouvelle génération entraînerait la production de 5 grammes par heures, ceci restant à confirmer pratiquement.

Selon l’Ademe, les flux vidéo représentent 60% du flux mondial de données et près de 1% des émissions mondiales de CO2. Pour ne citer qu’eux, une étude très récente révèle que, en 2019, Netflix a consommé 451 000 MWh d’électricité. Un chiffre largement en hausse par rapport à 2018 où l’entreprise indiquait 245 000 MWh. L’augmentation est parfaitement compréhensible et correspond à l’expansion considérable de leur service, qui est désormais disponible dans de nombreux pays. Outre la consommation électrique, une récente étude allemande affirme que type de consommation de supports vidéos, à la demande, peut conduire à des niveaux plus élevés d’émissions de gaz à effet de serre.

 

Même si tout ceci est immatériel, l’impact environnemental du numérique est, lui, bien réel.

Selon le dernier rapport du cabinet d’expertise GreenIT, le numérique consommerait environ 6 800 TWh d’énergie primaire, 7,8 millions de mètres cubes d’eau douce et serait responsable de l’émission d’environ 1 400 millions de tonnes de gaz à effet de serre chaque année dans le monde. 

Ainsi, si l’univers numérique était un pays, il serait le 5ème plus gros émetteur mondial de CO2.

 

Le numérique représente aujourd’hui un peu plus de 4 % des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial, un chiffre qui pourrait doubler d’ici à 2025 selon les prévisions de TheShiftProject…

Le match chiffré entre usages numériques et autres actes polluants

Nous pensons qu’il n’y a rien de plus parlant que des chiffres pour comprendre l’ampleur d’un sujet.

Surtout en matière de pollution numérique qui, par nature, est invisible et abstraite !

Alors, nous nous sommes amusés à tenter un comparatif entre :

  • Le bilan carbone de nos activités numériques,
  • Le bilan carbone de nos déplacements ou de quelques autres activités courantes,

Un match inédit et édifiant !

 

Ainsi, par exemples,

  • Selon l’Ademe, fabriquer un ordinateur de 2 kg mobilise 800 kg de matières premières et génère 124 kg de CO2.
  • 1 recherche internet représente 7g de CO2. Cela semble peu, mais lorsqu’on sait que chaque heure, 180 millions de requêtes sont faites rien que sur Google… c’est en réalité énorme, et cela équivaut à peu près à autant d’émissions de gaz à effet de serre que 1 300 allers-retours Paris-New York !
  • 1 transfert de données sur une clé USB pèse 100g de CO2
  • 1 mail envoyé avec 1 pièce jointe d’1 Mo c’est 19g de CO2, soit 1 ampoule allumée pendant 1h ! Or il y a 204 millions d’emails envoyés par minute dans le monde, soit 3,4 millions par seconde…
  • 1 mail stocké pendant 1 an, c’est 10g de CO2… Donc 500 mails supprimés c’est 1 arbre sauvé ! A méditer !
  • Les spams émettent autant de CO2 que 3 millions de voitures !
  • D’après une étude publiée en 2013 par le cabinet Digital Power Group, regarder sur tablette ou smartphone une heure de vidéo HD par semaine pendant un an (soit 52 heures) consomme autant d’énergie que deux réfrigérateurs en un an.

Etc.

 

Selon l’Ademe, le trafic de données ne cesse de croître (+25% par an) et est responsable de 55% de la consommation annuelle d’énergie du numérique en France.

 

Mais, au-delà de ce constat certes alarmant, nous pouvons tous faire des petits gestes pour améliorer notre bilan carbone numérique.

Par exemple, éteindre sa box (ne pas la laisser en veille) permet d’économiser beaucoup de CO2 et environ 30 euros par an.

 

Mais encore optimiser son archivage numérique…

En cela, Treasy est ravi de vous accompagner au quotidien.

 

Pour d’autres idées, nous vous renvoyons à nos articles consacrés à la sobriété numérique, dont vous retrouvez les liens juste ici !

La sobriété numérique est possible… oui, mais comment faire ? (Episode 1 – les achats de matériels)

Et

La sobriété numérique est possible… oui, mais comment faire ? (Episode 2 – numérique au quotidien)

 

Merci pour votre attention.

Si vous avez aimé cet article, n’hésitez pas à le commenter et / ou à le partager ! Treasy vous en remercie.

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